29. Bequia   

On continue notre descente vers le sud et décidons de "sauter" l'île de Saint-Vincent, comme les autres bateaux. Il paraît que les boyboats y sont agressifs. De toutes façons, il faut commencer à faire des choix.

pour y comprendre kèkchose

Départ de Sainte-Lucie à 5h30 du mat, pour 11h de navigation jusqu'à Bequia (prononcer Békoué).
11h de belle navigation. Sauf le vent tombe, que nos lignes de traîne nous rattrapent et se prennent cette fois dans les safrans...toujours aussi doués, les kékés... Cette fois-ci, c'est Malo qui s'y colle, et qui passe plus d'une heure, accroché à un bout en pleine mer, avec masque et couteau de pêche, à couper les fils un à un...
Si encore il y avait du poisson au bout des lignes, mais niet! nada! ke pouic!...comme d'hab...on va continuer de manger le thon en boîte...

    
Lou à la barre    Lou au gennaker

"A y est", on est arrivés aux Grenadines! Bequia est la première île des Grenadines (quand on vient du nord), et c'est une île très sympa. Petits bars et hôtels pour touristes, mais mignons et plutôt fermés..Et on retrouve encore nos copains rastas, avec leurs dégaines et leurs sourires pas possibles, et leurs bonnets qui font 3 fois leurs têtes. Sur les îles anglaises, il y en a énoormément, des rastas pas possibles.



    
y a pas foule au Pizza Hut...    des tabourets en vertèbres de baleine,
même Starck n'y avait pas pensé...

Je retire ce que j'ai dit sur les îles anglaises qui fournissent Internet gratuitement. L'abonnement qu'on a acheté aux Saintes, censé marcher à Bequia, ne marche pas, on en achète un autre pour la journée, qui d'abord ne marche pas, puis si, mais c'est carrément super lent...je vais donc à terre, mais ce n'est pas mieux. On est vraiment maudits avec Internet, comme dirait Didier.. Avoir du réseau sera une grosse galère pendant tout notre périple aux Caraïbes.

quoiqu'on peut pas se plaindre: sur le roof, au vent, à 2h du mat, j'ai une barre de réseau 1 minute sur 2...

une valeur sûre, au moins: l'heure de l'apéro avec Lam et Perséides...

Plutôt que de prendre un abonnement muscu au Gymnase Club ou une formule Pacha-Forme au Forest Hill, faites une croisière. Un bateau, c'est une vraie salle de musculation. En navigation, même assis sans bouger, on peut admirer tous les muscles de son corps qui se contractent les uns après les autres pour compenser le mouvement du bateau. Magique...Pour ceux qui bougent, c'est encore plus efficace. Bien sûr, je me sacrifie souvent pour laisser le rôle de grand singe à Didier et Malo. Faut bien qu'ils s'expriment ( le singe, c'est celui qui court de long en large sur le pont, pour remonter l'annexe, hisser la grand voile et rouler le génois en winchant comme une brute, prendre un ris, border puis choquer les écoutes, aller dans le carré pour faire le point, retourner à la barre pour corriger le cap sur le pilote automatique...). Ça tombe bien, ils ont tous les 2 quelques prédispositions à faire le singe. Musculairement, j'entends, bien sûr.... Moi, je suis chef Ancre, j'appuie sur la télécommande du guindeau, j'ai le pouce droit méga-musclé. Genre le pouce de Jean-Claude Vandamme.

    
chef Ancre
(bizarre, elle s'affiche pas en grand, cette photo..).
    parfois chef Barre

Au mouillage, le forfait muscu gratuit est valable aussi. Avec le roulis, il faut continuer à compenser (je rappelle pour les élèves du dernier rang que le roulis, c'est le mouvement du bateau de gauche à droite, alors que le tangage, c'est d'avant en arrière). Et puis pomper les toilettes 50 fois par jour, descendre et remonter les escaliers des cabines 30 fois par jour, se tortiller sur tous les lits 25 fois par jour pour fermer des hublots infernaux à manipuler à chaque averse, faire le tour du bateau 15 fois par jour pour allumer et éteindre la pompe à eau de mer qui fuit, dès qu'on a besoin d'eau à l'évier, soulever 10 fois par jour son matelas puis son sommier à lattes pour aller chercher une boite de crème Mont-Blanc ou une pommade à l'arnica rangée dans un coffre de lit (décidément très mal foutu, ce bateau), remettre le drap-housse et recommencer avec les matelas les sommiers et les draps-housses des enfants parce qu'on ne sait plus dans quel coffre on a bien pu ranger cette fichue pommade à l'arnica..., nettoyer le cockpit à grandes eaux 5 fois par jour pour éviter de marcher toute la journée pieds nus sur des miel pops ou des petits pois...sans parler des séances de palmage contre le courant, pour rejoindre les îles depuis le cata... Qui croyait qu'on se la coulait douce, sur un bateau?

    
le placard du petit dèj    le placard du dèj

Sail fast Live slow, ce pourrait être la devise du Dédé

1 commentaire:

  1. Moi je préférais Work Less Sail More mais je ne l'ai pas retrouvé après notre passage à Bequia l'année dernière...
    Pour le sport permanent, profitez-en !
    Ici, à part les mollets avec la pédale d'embrayage...j'ai demandé à Antoine d'acheter des winch histoire d'entretenir ma super muscu de voileuse mais il n'a pas encore accédé à ma demande.
    Sail good !

    Audrey

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