1ère escale à Saint-Pierre, on va faire un tour dans le village avec nos nouveaux copains, Lam et Perséides. Dans une petite cabane de pêcheurs en bois, sur la plage, il y a une fête. Tout de suite, les pêcheurs nous offrent à boire et nous demandent si on a déjà mangé, on se retrouve tous un verre à la main.
Daniel, Benoit, Lou, Didier, un grand en vert et M. le Maire de Saint-Pierre. |
Il y a du zouk à fond la caisse et des danseurs collé-sérré dans la cabane. J'y cours. Et là, incroyable, ils passent "Alexandrie, Alexandra", Claude François. Il se trouve qu'en janvier, Didier, les filles et moi avons fait la chorégraphie d'Alexandrie Alexandra, déguisés en Cloclo et clodettes, lors d'un spectacle pour des handicapées. Et je faisais Cloclo...
Hop, me voilà en train de chauffer le dance-floor, avec 5 martiniquais style armoires à glace en guise de clodettes, qui font les mêmes mouvements que moi, médusés, un sourire jusqu'aux oreilles, entre les bobines et les filets de pêche... Grandiose. C'est le genre de rencontre forte et improbable que j'adore..
Puis le zouk revient, j'en profite pour m'éclipser, mais ils remettent une autre chanson de Cloclo...et c'est reparti.. J'ai dû perdre au moins 10 litres d'eau avec cette petite histoire, vu qu'il doit faire au moins 50° dans cette cabane...
mon partenaire de zouk, très en forme |
On va remercier les pêcheurs et dire au revoir au maire. Il nous dit: "En Martinique, quand on se sépare, on boit un coup qui s'appelle La Séparante", et hop, il nous sert une nouvelle tournée de ti'punchs... La seconde fois, on part discrètement sans lui dire au revoir, de peur qu'il nous refasse le coup...
Qui nous a dit que les martiniquais n'étaient pas accueillants??
Le soir, la fête continue, avec des baraques à frites (version antillaise, ça donne des baraques à poulet boucané), et un concert de zouk sur la place de Saint-Pierre, devant laquelle on a mouillé. C'est le début des festivités du 14 juillet (on est que le 3 juillet...)
L'antillais est dragueur. L'antillais aime les blanches. Même une blanche comme moi, sur le déclin, ça l'intéresse. Pas difficile, l'antillais. A Sainte-Anne, un grand black me demande "s'il y a possibilité de se revoir sur Paris". Je lui dis que je vais demander à mon mari "s'il y a possibilité". Bizarrement, quand je reviens, il n'est plus là. En Dominique, un beau rasta arrête sa voiture pour demander à voir mon mari. Je fais les présentations, il dit à Didier qu'il a de la chance de m'avoir comme femme. Charmant, l'antillais.. (lucide, aussi...). Je vais pt'être m'installer dans le coin, moi.
Le lendemain, fini la rigolade, on part pour une visite culturelle de Saint-Pierre. Vous connaissez bien sûr tous la tragique histoire de Saint-Pierre. Non?
Saint-Pierre était la capitale de la Martinique, une ville riche et prospère de 30 000 habitants, dont beaucoup d'européens, surnommée " le petit Paris des Antilles".
Le 8 mai 1902, la Montagne Pelée, le volcan qui domine la ville, entre en éruption. Tous les habitants meurent sur le coup, brûlés, fondus, asphyxiés. Tous, sauf un, Cyparis. Pourquoi?
Parce que Cyparis passait la nuit en prison, pour état d'ébriété, pardi! Les murs épais de son cachot l'ont protégé. Il a quand même été gravement brûlé et a passé le reste de ses jours dans un cirque, montré comme une bête de foire.
Conclusion: 1/l'état d'ébriété peut sauver la vie. 2/Est-ce-que ça valait le coup?
On visite le petit musée (en VIP, c'est à dire gratuitement, car notre copain le maire nous a offert l'entrée...euh, c'est de la corruption ou pas, ça?). On y voit des objets fondus par la chaleur du volcan, comme la grosse cloche de l'église, des verres, des montres...ils ont quand même dû passer un sale quart d'heure, ce 8 mai 1902...
le cachot de Cyparis | Saint-Pierre |
Escale d'une nuit à l'anse Mitan, en face de Fort-de-France, pour Didier qui veut se remémorer ses souvenirs de jeunesse (il a fait son service militaire en Martinique) ( je ne sais de quels souvenirs il s'agit, mais je sais que c'est là que logeaient les hôtesses de l'air...) et pour faire du shopping aux 3 Ilets dans les petites boutiques à touristes. On est en rupture de stock de maillots de bain, ceux des garçons sont déchirés ou passés par-dessus bord (mal accrochés au bateau..), ceux des filles sont tout rapés et détendus, à force de les mettre du matin au soir...( zut, rien trouvé pour les filles... quand on met du 14 ans, tout est systématiquement trop petit ou trop grand..).
2 nuits à la Grande Anse d'Arlet |
le rocher du Diamant |
Avec la rencontre des batocopains, c'est une faste période de réjouissances et festivités en tous genres qui commence. Apéros, dîners, goûters, pic-nics, balades, plage, snorkelling, visites, apéros, dîners, goûters, on arrête plus...
Apéro sur Ouessant, avec Lam et Perséides (Daniel, Benoit, Katheleen) | Tripot sur Ouessant |
Banquet sur Lam (avant de regarder la vidéo de la traversée de l'Atlantique de Benoit et Théo) | Festin sur Lam |
Orgie sur Goyave | Vautrage sur Goyave |
Réunion au sommet sur Ouessant | Studio de création sur Goyave |
Malo, Heidi, Antoine, Lou, Théo, Sacha, Laé, Clément, Léa, Camille |
opération pompage d'annexe |
Goyave a terminé son voyage et repart.. Nous restons avec Lam et Perséides, les 2 bateaux tourdumondistes. Trop la classe...
Explanations: Il y a 2 familles de bateaux. Les bateaux de voyage, qui sont des bateaux de propriétaires, et que l'on reconnaît grâce à quelques détails: radar sur le mât, panneaux solaires ou éolienne, filets de protection pour les enfants autour du bateau, hamac pour faire mûrir les fruits et légumes, etc... Et les bateaux de location, tout blancs et tout cleans, comme le nôtre. Les bateaux de voyage, partis pour 1 an ou plus, voire toute une vie, ne fricotent en général pas trop avec les kékés comme nous sur des bateaux de loc. Non seulement Lam et Perséides fricotent avec nous, mais en plus, ils nous suivent, alors qu'on ne doit pas trop traîner entre chaque île vu notre timing sérré, et qu'eux ont tout leur temps... Ça doit les divertir, les kékés-comme-nous...
3 gros kékés en pleine action |
3 gros kékés au repos ( ou presque... c'est quoi, encore, cette bêtise?) |
L'avantage d'un bateau de location (entre autres...), c'est que quand quelque chose ne marche plus, il suffit de téléphoner, et le mécanicien se pointe, gratuitement. Même pas besoin d'aller jusqu'à la marina du Marin, il se déplace à Sainte-Anne, où l'on reste 3 nuits. Il y avait un faux contact dans le déssalinisateur, un hublot qui fuyait, de mauvaises odeurs dans la cabine d'Heidi...(on comprend pourquoi maintenant, les tuyaux des WC font tout un labyrinthe sous son lit, il ne fallait pas pomper 5 fois la chasse d'eau, mais plutôt 30 fois à chaque utilisation... de quoi nous faire revenir avec de beaux biceps..). Et surtout, il remplace l'impeller (hélice en caoutchouc de la pompe à eau) du moteur tribord qui était cassée, d'où la surchauffe du moteur, d'où l'alarme stridente qui se déclenchait...On repart tout fringuants pour Sainte-Lucie, après cette sympathique semaine en Martinique...
un impeller, pour les courges comme moi qui ne savent pas ce que c'est | les 3 bateaux au cyber-café |
le cyclisme est peut-être en action, mais c'est bien le seul... | 1h d'attente sous le caniard pour voir l'arrivée du Tour de Martinique... |
la doudou qui nous fait de bons accras de morue (un chouilla gras, les accras...) |
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