34. Morpion + Petite Martinique + Petit Saint-Vincent

Petit stop à Morpion: un minus banc de sable blanc entouré d'un lagon turquoise, avec juste un parasol-paillotte, et c'est tout. Great. Il y a 20 ans, l'île de Morpion était plus grande...Elle a rapeticé... Effet de la marée, ou de la fonte des glaces? No lo sé, Manolo.

Morpion



apéro avec Lam seuls au monde


On va prendre de l'essence à Petite Martinique, mais à quelques mètres du ponton à essence, le moteur bâbord cale. On ne maitrise plus le bateau, alors qu'il y en a partout autour de nous, au mouillage. On veut mettre l'ancre, le guindeau ne répond plus. Mais kesskisspass? Trouvé! Une grosse bouée en caoutchouc et tous ses cordages se sont coincés entre l'hélice et le safran bâbord...On se retrouve encore sous le bateau avec le couteau de pêche... Un truc coincé dans votre hélice? Appelez-nous, on est les spécialistes...
Mais une fois débarrassés de la bouée, les safrans sont bloqués. Ils ne sont plus paralèlles, mais en opposition... on n'y comprend rien...Tant pis pour l'essence, on part à Petit Saint-Vincent, à côté, la barre coincée à 25°, pour voir tout ça au mouillage. En fait, un triangle du gouvernail a fait un tour complet (car il n'y a pas de butée pour bloquer les barres à roue), et s'était mis à l'envers... Heureusement, super-dédé est là, et répare la bête..

Petite Martinique

Petit Saint-Vincent est une île-hôtel

On voulait aller à Carriacou, puis descendre jusqu'à Grenade, mais il nous reste moins de 2 semaines pour remonter jusqu'en Guadeloupe...il faut déjà repartir dans l'autre sens..bououhh, on manque toujours de temps! Et puis on est toujours partagés entre l'envie de tout voir-tout faire, et celle de prendre notre temps...

exemple criant de 2 specimens prenant leur tempsva-t-il pouvoir rechausser ses souliers vernis un jour?

C'est notre 6ème "long" voyage (2 mois ou +).
Voyager loin et longtemps n'est pas une question de chance, ni d'argent (ni de courage).
C'est d'abord une question d'envie. Puis de choix et d'organisation.
On a souvent entendu: " Aaaaah....ce que vous faites, c'est mon rêve....Mais moi, je ne peux pas le faire, car patati, patata...". La belle-mère malade, la maison à rembourser, le job qu'on est pas sûr de retrouver, tout ça ce sont des excuses...Tous ceux qui sont partis longtemps que l'on a rencontrés, venant de milieux très divers, sont d'accord avec ça.
C'est juste que l'envie de partir n'est pas assez forte. Because "Where there is a will, there is a way", "Quien quiere, el puede" (hum..), "Wer will, der kann" (euh, c'est ça?), bref, "Qui veut, peut".

pause-réflexion

Si on a vraiment envie de quelque chose, on fait tous ses choix en fonction. Par exemple, pourquoi Didier a-t-il choisi de travailler dans une grosse boite? Entre autres parce qu'il savait qu'il bénéficierait d'un compte épargne-temps, qui lui a permis de transformer toutes ses primes en jours de congé depuis des années. Ce qui nous a permis de partir 6 mois en 2006, 4 mois cette année.
Le reste, c'est de l'organisation. Nous louons notre maison pour financer une partie de nos voyages. Cette fois-ci, la location de notre maison rembourse la location du catamaran (que Dédé a d'ailleurs superbement négocié, au Salon Nautique. 7 semaines pour le prix d'1 semaine et demie de location en haute saison !... Même le responsable de la base nautique de Dream Yacht à Pointe-à-Pitre n'en revenait pas de la réduction qu'on avait obtenue, et nous a dit qu'à ce prix-là, ça l'intéressait pour lui-même!).
Et puis, en voyage, on dépense souvent moins qu'en France. Nos seules dépenses ici sont la nourriture, quelques clearances et bouées payantes, et parfois une excursion.. Plus de cantine, d'activités pour les enfants, de frais de transport, d'assurance voiture, de facture EDF-GDF-eau, de sorties, de shopping, de vacances...Notre tour du monde d'un an en 1995 nous a même fait gagner de l'argent! (on a pas payé d'impôts pendant 2 ans, par exemple)

Enfin, si Didier est skipper (excellent, ma foi. Il me scotche toujours avec tout ce qu'il connaît), ce n'est pas non plus un hasard ou une chance. C'est d'abord un grand amour pour la mer et les bateaux, suivi de quelques années de régates et de croisières...

1 commentaire:

  1. Tout a fait d'accord avec ces reflexions, tout le monde peut partir, il n'y a qu'à voir les Gomez !
    Nous, on en rêve mais on ne peut pas, je ne bosse pas dans la banque, on a des enfants, 2 belles mères et autant de beaux pères, j'aime mon lait à 7°c le matin et mon martini à la même température le soir, douche minimum 30 minutes, il nous faut un dressing pour madame et je n'ai pas les pectoraux de Didier ! On verra à la retraite.
    En attendant, vous nous faites rêver

    Tommy

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