31. Mayreau

Moins de 4 milles entre Canouan et Mayreau. Les îles des Grenadines sont très proches les unes des autres, fastoche. Du coup, on ne fait plus de voile, mais du moteur...Salt Whistle Bay: encore un mouillage de rêve. La plage sous le vent, canon, est séparée de la plage au vent par une bande de cocotiers.

canon, non??

Lou a élu domicile sur Lam. Tiens, Heidi aussi...qui invite ce soir ?

A Salt Whistle Bay, on est rarement les seuls... Il y a 5 petits yachts accrochés ensemble, des américains avec leur musique à fond la caisse, qui envoient leurs enfants en annexe le lendemain matin jeter leurs bouteilles d'alcool vides sur le récif.....bel exemple, guys...

personnellement, je préfère ça.......à ça....

balade au village  (au fond: Union)

Saline Bay


en 2 dimensions...les mêmes, en 3 dimensions...

"love, love, love..."
(vise un peu the ring!)

30 millions d'amis30 000 001 d'amis

"love H"

30. Canouan   

Bequia-Canouan: 4h30 de nav. Ce qui est chouettos aux Antillos, c'est que l'on peut faire toutes les navigations de jour, car les distances entre les îles ne sont pas trop grandes. Donc, pas besoin de nav de nuit.
(personnellement, ça m'arrange dreûlement...c'était même une condition à cette croisière. Je n'ai pas un souvenir excellent, on va dire, contrairement à Didier, de notre traversée du Pacifique en 1994, à 3, de Tahiti à la Nouvelle-Zélande...elle devait durer 20 jours, on a abandonné au bout de 10 jours à la première escale, les îles Tonga... 10 jours en mer, complètement seuls, sans voir un seul bateau ni une seule île (sauf les îles Cook au bout de 3 jours), sur un monocoque de 15m tout cassé qui venait de s'échouer sur une patate de corail, et qu'on avait passé 3 semaines à réparer à Tahiti avant de partir...mais les réparations n'étaient pas finies, le trou dans la coque en alu était mal soudé, le GPS ne fonctionnait pas, le moteur non plus...j'ai attrapé un "mal de mer psychologique", je ne savais même pas que ça existait...ce que je savais, c'est que la Tour Eiffel avait explosé, et qu'on était les seuls survivants sur la terre....ouais, ok, fallait mieux pas renouveler l'expérience ici, ça aurait pu virer comme dans Shining, avec moi en Jack Nicholson...)


Charleston Bay, à Canouan, est l'un de nos mouillages préférés. Peut-être même notre mouillage préféré. A quelques mètres de la superbe plage de l'hôtel Tamarind Beach, tout en bois foncé, qui compte moins de 10 clients. C'est beau, calme, sauvage, tranquille, abrité. Et surtout, c'est un vivier de langoustes, que Didier, Malo et Heidi attrapent au fusil ou à la main.

A partir de Canouan, la couleur de l'eau, ça commence à devenir sérieux...

"A taaaaaaaaable!!!!" "On ariiiiiiiiiive!!!!!!!"

 bredouille à la traîne, chanceux au harpon...

belle pêche, belle jupe
(au milieu, une cigale de mer)
on  envoie des cartons d'invitation aux batocopains pour le dîner...

nos repas bibliques (poisson + pain) commencent à prendre un peu de peps...

Sur la côte au vent de Canouan, il y a "The Pool". Un lagon tout en longueur entre l'île et la barrière de corail. Peu de bateaux s'y aventurent, car c'est truffé de patates de corail. D'ailleurs, on est les seuls, avec Lam. On navigue à vue entre les taches sombres. Lam, devant nous, ne sent pas trop la passe, avec les vagues, et fait demi-tour, pour nous laisser passer devant avec notre bateau de location... Ok, Didier y va. Et on passe la passe, no problem pour Mister No Problem (il faut savoir que j'ai épousé Mr. No Problem...)

opération patte d'oie at The Pool
(=accrocher un bout à la chaîne de l'ancre pour qu'elle ne tire pas sur le gindeau)
Lou chef Ancre sur Lam


y en a qui bossent, d'autres pas

29. Bequia   

On continue notre descente vers le sud et décidons de "sauter" l'île de Saint-Vincent, comme les autres bateaux. Il paraît que les boyboats y sont agressifs. De toutes façons, il faut commencer à faire des choix.

pour y comprendre kèkchose

Départ de Sainte-Lucie à 5h30 du mat, pour 11h de navigation jusqu'à Bequia (prononcer Békoué).
11h de belle navigation. Sauf le vent tombe, que nos lignes de traîne nous rattrapent et se prennent cette fois dans les safrans...toujours aussi doués, les kékés... Cette fois-ci, c'est Malo qui s'y colle, et qui passe plus d'une heure, accroché à un bout en pleine mer, avec masque et couteau de pêche, à couper les fils un à un...
Si encore il y avait du poisson au bout des lignes, mais niet! nada! ke pouic!...comme d'hab...on va continuer de manger le thon en boîte...

    
Lou à la barre    Lou au gennaker

"A y est", on est arrivés aux Grenadines! Bequia est la première île des Grenadines (quand on vient du nord), et c'est une île très sympa. Petits bars et hôtels pour touristes, mais mignons et plutôt fermés..Et on retrouve encore nos copains rastas, avec leurs dégaines et leurs sourires pas possibles, et leurs bonnets qui font 3 fois leurs têtes. Sur les îles anglaises, il y en a énoormément, des rastas pas possibles.



    
y a pas foule au Pizza Hut...    des tabourets en vertèbres de baleine,
même Starck n'y avait pas pensé...

Je retire ce que j'ai dit sur les îles anglaises qui fournissent Internet gratuitement. L'abonnement qu'on a acheté aux Saintes, censé marcher à Bequia, ne marche pas, on en achète un autre pour la journée, qui d'abord ne marche pas, puis si, mais c'est carrément super lent...je vais donc à terre, mais ce n'est pas mieux. On est vraiment maudits avec Internet, comme dirait Didier.. Avoir du réseau sera une grosse galère pendant tout notre périple aux Caraïbes.

quoiqu'on peut pas se plaindre: sur le roof, au vent, à 2h du mat, j'ai une barre de réseau 1 minute sur 2...

une valeur sûre, au moins: l'heure de l'apéro avec Lam et Perséides...

Plutôt que de prendre un abonnement muscu au Gymnase Club ou une formule Pacha-Forme au Forest Hill, faites une croisière. Un bateau, c'est une vraie salle de musculation. En navigation, même assis sans bouger, on peut admirer tous les muscles de son corps qui se contractent les uns après les autres pour compenser le mouvement du bateau. Magique...Pour ceux qui bougent, c'est encore plus efficace. Bien sûr, je me sacrifie souvent pour laisser le rôle de grand singe à Didier et Malo. Faut bien qu'ils s'expriment ( le singe, c'est celui qui court de long en large sur le pont, pour remonter l'annexe, hisser la grand voile et rouler le génois en winchant comme une brute, prendre un ris, border puis choquer les écoutes, aller dans le carré pour faire le point, retourner à la barre pour corriger le cap sur le pilote automatique...). Ça tombe bien, ils ont tous les 2 quelques prédispositions à faire le singe. Musculairement, j'entends, bien sûr.... Moi, je suis chef Ancre, j'appuie sur la télécommande du guindeau, j'ai le pouce droit méga-musclé. Genre le pouce de Jean-Claude Vandamme.

    
chef Ancre
(bizarre, elle s'affiche pas en grand, cette photo..).
    parfois chef Barre

Au mouillage, le forfait muscu gratuit est valable aussi. Avec le roulis, il faut continuer à compenser (je rappelle pour les élèves du dernier rang que le roulis, c'est le mouvement du bateau de gauche à droite, alors que le tangage, c'est d'avant en arrière). Et puis pomper les toilettes 50 fois par jour, descendre et remonter les escaliers des cabines 30 fois par jour, se tortiller sur tous les lits 25 fois par jour pour fermer des hublots infernaux à manipuler à chaque averse, faire le tour du bateau 15 fois par jour pour allumer et éteindre la pompe à eau de mer qui fuit, dès qu'on a besoin d'eau à l'évier, soulever 10 fois par jour son matelas puis son sommier à lattes pour aller chercher une boite de crème Mont-Blanc ou une pommade à l'arnica rangée dans un coffre de lit (décidément très mal foutu, ce bateau), remettre le drap-housse et recommencer avec les matelas les sommiers et les draps-housses des enfants parce qu'on ne sait plus dans quel coffre on a bien pu ranger cette fichue pommade à l'arnica..., nettoyer le cockpit à grandes eaux 5 fois par jour pour éviter de marcher toute la journée pieds nus sur des miel pops ou des petits pois...sans parler des séances de palmage contre le courant, pour rejoindre les îles depuis le cata... Qui croyait qu'on se la coulait douce, sur un bateau?

    
le placard du petit dèj    le placard du dèj

Sail fast Live slow, ce pourrait être la devise du Dédé

28. Sainte-Lucie   

5h de navigation pour Sainte-Lucie, on fait la course avec Lam.


    
Eux    Nous
 (bon, OK, ils nous ont grattés, mais seulement à l'arrivée..)



Sainte-Lucie a changé de mains 14 fois entre les français et les anglais (ils ont viré aux fous furieux, ici, les vrais gamins...), avant de devenir anglaise, puis indépendante depuis 1979. Arrivée à Marigot Bay. On avait un super souvenir de ce mouillage, ça n'a pas changé (comme pour l'Amérique centrale, j'ai aussi déjà fait ce voyage, y a 20 ans, pffff...une croisière de 3 semaines de la Martinique aux Grenadines avec une chié bande de jeunes, sauf que cette fois-ci, Didier était là).

ça avance bien, ton bouquin, dédé?

Marigot Bay: mouillage top, on a même pied quand on descend du cata...

"The Marina Village"

Noël, "boyboat fruits", nous accoste, mais il vient de vendre tous ses fruits à Lam. Il nous dit qu'il repasse demain avec d'autres fruits. Puis Kennedy, boyboat fruits aussi, nous accoste aussi. On lui dit qu'on attend Noël, il nous répond qu'il est un ami de Noël, pas de problème, c'est même Noël qui l'envoie. Ok, on lui achète ses fruits.
Le lendemain, Noël revient, on lui dit qu'on a acheté des fruits à son ami Kennedy. "-Quoi?? C'est pas mon ami!! Vous avez fait exprès!! Vous êtes des grosses boulshits!!", etc... Furax, Noël. Tout juste s'il ne nous crache pas dessus.
Au moins, on est débarrassés de 2 boyboats: Kennedy, le menteur, à qui l'on explique qu'on ne lui achètera plus rien, et Noël, l'insulteur, qui continue à vociférer à chaque fois qu'il passe à côté de notre cata...
En Dominique, Alexis nous avait envoyé Dédé, Kevin nous avait envoyé Indiana, mais c'étaient de vrais amis. Il faudrait que chaque boyboat nous présente une carte avec le nom de ses vrais et de ses faux amis, pour qu'on y voit plus clair...

Noëlqui a tout vendu à Lam

Kennedy
(le couteau, c'est parce que souvent, Dédé égorge les menteurs)

Ce soir, dîner sur Perséides. Katheleen a fait un pâté chinois pour les enfants, spécialité québécoise. Puis ils regardent une vidéo pendant que les parents écoutent Cat Stevens en buvant un verre de vin sous les étoiles...Il y a des moments où on est bien, tout simplement...

Pâté chinois



Rencontre d'un nouveau bateau: Kapuera. On dîne avec eux. Xavier et Anne-Sophie ont vendu leur bowling-pizzeria au Cap Breton pour partir 2 ans sur un catamaran avec leurs jumeaux de 8 ans, Enzo et Léa. On ne les a jamais vus, mais ils nous parlent de Jérôme Deliry, qui a traversé l'Atlantique avec ses 7 enfants, et avec qui on a dîné avant de partir, et de Geoffroy de Bouillane, qui a aussi écrit un livre sur son voyage en bateau, et qui est encore un voisin de Suresnes....le monde est petit...
Encore plus fort, Anne-Sophie, que je ne connais pas, nous connaît car elle a déjà lu notre blog...ça alors...

Mais question notoriété, Heidi fait encore mieux:


Benoit a dû être GO au Club Med dans une ancienne vie. Et Père Noël aussi. Dès 7h30, il débarque avec des croissants, puis nous propose un pic-nic, loue un cata pour les enfants, les emmène à la plage, puis leur achète une glace, les traîne à une corde accrochée à son annexe, organise une passe à 10 dans l'eau, puis une virée de snorkelling, nous offre des tee-shirts, un apéro au bar, puis nous propose un barbecue, une vidéo, un jeu de cartes...
Un bon conseil si vous avez peur de vous embêter en croisière: emmenez Benoit.

    
    embarcations en tous genres...


    
Malo, faut jamais lui lancer de défi...    

en fait, le truc de Jésus, c'était tout simplement une corde...

On part pour la Soufrière, encore un superbe mouillage... et louons un minibus + chauffeur et guide (Paul) avec les 3 batocopains pour aller visiter la Soufrière et ses sources chaudes, à 16.

Les 2 Pitons, emblèmes de Sainte-Lucie


c'est nous, à droiteSoufriere Bay

Benoit et une poignée de miochesy a la queue à l'institut de beauté

"La guerre du feu de Lou et les 4 nains", un film 2 en 1

    

    


Vous l'attendiez tous, c'est "La Minute Botanique", entamée en Dominique. Après le bananier, l'avocatier, l'ananassier (?), nous vous présentons:

    
le cacaotier    le papayer
    
le corossolier    le manguier

A la Soufrière, on trouve enfin un médecin pour les oreilles d'Heidi. Malgré les gouttes antibiotiques de Lili, elle a toujours mal. Le docteur Alexis me propose d'abord une consultation par téléphone (en anglais en plus).... puis il arrive en 4x4 à la pharmacie pour regarder les oreilles d'Heidi à la lampe de poche, prescrit 3 nouveaux antibiotiques et repart en 4x4... Il n'a pas dû voir la pub "Les antibiotiques, c'est pas automatique"...
Heureusement, on peut compter sur l'entraide entre les voileux... Bruno et Xavier, invités de Kapuera, ont tous le matos pour nettoyer et vider les oreilles: poire et produits. Et ils guérissent Heidi, qui n'a plus mal après leur passage.. Merci les gars!

Bruno et Xavier sont en Martinique depuis un mois, pour aider à préparer Kapuera à son grand voyage. Et paf! ils ont eu une révélation, un vrai coup de foudre pour les Antilles et la vie sur un bateau, ils ont décidé de tout quitter pour venir s'installer ici puis partir en bateau, alors que Xavier n'a jamais quitté son village natal du Gers.. La mer déclenche souvent des changements de vie radicaux...

le docteur Alexis,le copain Xavier
= toute la baie monopolisée pour Heidi

faut voir la pharmacie...