21. Paris, France

Ben pourquoi on rentre à Paris pour 24h ??

A. Pour récupérer les nouveaux Astrapis.
B. Pour faire un repérage des Soldes à la Défense.
C. Pour manger les framboises de notre jardin.
D. Parce que c'est moins cher et moins long de repasser par Paris pour aller de Cancun à Pointe-à-Pitre...

La réponse est D.  Mais A et C sont valables aussi.  B, c'était prévu, mais le temps m'a manqué...

Ce à quoi nous n'avions pas pensé en choisissant de revenir à Paris, c'est à quel point ça nous rendrait tristes: on a l'impression depuis 15 jours que notre voyage est déjà fini, puisqu'on rentre chez nous...

Cancun-Paris: on a une escale d'1h30 à Houston entre nos 2 vols. On se dit "cette fois-ci, c'est tranquille mimile...". Mais on avait oublié qu'on était à Houston.
Il n'y a pas de circuit pour les passagers en transit, on se tape toutes les formalités d'entrée et de sortie du territoire américain...3 files d'attente à n'en plus finir, les empreintes de nos 10 doigts, les photos de nos faciès, 2 contrôles de bagages, avec mon sac qui pose encore problème...(on a déjà eu un souci avec une bouteille d'eau, mon gel anti-bactérien pour les mains, les ciseaux à bouts ronds d'Heidi, ma ceinture en cuir avec fermeture éclair intérieure, cette fois-ci, c'est ma crème solaire qui est confisquée, au cas où j'aurais l'idée d'attaquer le pilote et tout le personnel de bord avec mon spray hydratant l 'Oréal haute protection photostable UVA/UVB contre le vieillissement cutané, à texture ultra-légère mais haute résistance à l'eau - ça, c'est pour si j'attaque alors que l'avion est scratché dans l'océan).
Je demande à des américains de nous laisser passer devant eux, pleaaase, car notre vol pour Paris décolle dans 10 mn, ils ne veulent pas!! Quant aux hôtesses, totalement inefficaces, elles nous font perdre encore plus de temps en nous trimballant d'une queue à l'autre...(je ne voudrais pas généraliser, mais en 2 mois, les personnes les plus antipathiques que l'on ait rencontrées étaient des américains..).
On se retrouve à courir tous les 5 comme des dératés dans les couloirs de l'aéroport, les chaussures à la main (pas eu le temps de les remettre - ben oui, on a dû les enlever, au cas où on aurait eu l'idée d'y cacher des explosifs dans nos semelles, on a le profil).
Arrivés à la porte d'embarquement, elle est déjà fermée...L'hôtesse appelle pour savoir si la porte de l'avion est encore ouverte...suspense...

interlude musical pour reprendre votre souffle: Richard Clayderman

Hourra, "it's open !" ! On court dans la passerelle, l'hôtesse d'accueil nous dit qu'à 10 secondes près, c'était trop tard...Pas 1 minute, mais 10 secondes!
On arrive dans l'avion, rouges, soufflants, crachants, tout le monde nous regarde, certains nous applaudissent...
J'ose à peine imaginer, s'il y avait eu ne serait-ce qu'une personne de plus dans une des queues... Le prochain avion pour Paris sur Continental Airlines était le lendemain, on aurait dû dormir à Houston sans nos bagages, et surtout on aurait raté notre journée à Paris réglée comme du papier à musique, puis notre avion pour la Guadeloupe le lendemain, 5 billets sur Air France sûrement pas remboursés...

11h de vol pour Paris, c'est à peu près le temps qu'il me faudra pour évacuer la boule de stress qui a grossi petit à petit comme un airbag au ralenti en 1h30 à Houston, décidément l'étape la moins cool de notre voyage...
Arrivés à Roissy, on ne sait pas si nos bagages ont embarqué dans l'avion ou pas...on les attend longuement...suspense...

interlude musical: Alpha Blondy

Oui, ils sont là, ouf.

Mardi 14 juin. On loue une voiture pour notre journée à Suresnes puis Paris.
D'abord, que du glamour: Machines, ouverture du courrier, déclaration d'impôts, paiement de factures, envoi de paperasse, coups de fil, opticien, RV d'orthodontiste pour Heidi et Malo! (qui a trouvé le moyen de se tordre une bague de son appareil un soir en pleine panne d'électricité du village), on change nos voitures de place, et surtout on récupère une cantine et un gros sac d'affaires pour le bateau (50 bouquins, jeux de société, ordi lecteur de dvd, vestes de quart, combis, alarme, matos de bricolage, vin, champagne, maillots et paréos, etc...).
Didier part acheter 7 kg de jambon de Parme, 3 kg de saucisson, 6 fromages, qu'il fait mettre sous vide, histoire de vivre de douces premières heures sur le catamaran, avant de se mettre au corned beef...

Puis c'est l'heure des festivités, avec les copines à la sortie de l'école à 16h30, suivi d'un petit goûter fort sympathique entre suresnoises et d'un bain de famille fort agréable pour le dîner chez mes parents, où on s'écroule après une journée de 34h sans dormir...

Nous sommes hébergés par un charmant couple de retraités parisiens typique, qui nous fait partager un moment chaleureux avec leur famille.

Nous découvrons avec joie l'excellente cuisine française dans un appartement parisien tout aussi typique...

un parisien dans son costume traditionnel

Paris est la capitale de la France. Ici, tout nous parait beau, propre, calme, organisé... Les parisiennes sont minces, jolies, élégantes. Les parisiens en costume-cravate très classe, accompagnent leurs enfants à l'école. Il y a tout ce que l'on veut dans les magasins. La température est idéale. L'eau est potable. Pas besoin de mettre le papier-toilette usagé dans une poubelle... Les français sont vraiment des petits veinards d'habiter dans un pays pareil. Mais s'en rendent-ils compte? Pas sûr.

Vous êtes de  + en + nombreux à me dire que vous n'avez pas réussi à laisser de commentaire sur le blog....mais je ne sais pas ce qu'il faut faire....boouuhhh, que je suis triste....

Ça y est, c'est enfin les vacances aussi pour vous, vous avez été très patients, alors bonnes vacances à tous!

20. Akumal, Mexique

En allant à Akumal, on s'attendait à une superbe plage pômée avec un petit hôtel...c'est en fait une superbe plage aménagée bordée de résidences pour américains...On retrouve tous les Dylan from Michigan et les Sharon from Massachussets qu'on avait laissés là il y a 2 mois...

Jennyfer from Arkansas
Malo from Suresnes

Akumal veut dire "lieu des tortues" en maya. Il y a donc des tortues. Plein, en liberté, sous l'eau, qui broutent une algue qui recouvre le sable. Elles sont très grosses, avec un ou deux poissons-pilotes ventousés sur leur carapace, et se laissent approcher de près. En tout, Malo en verra 29, et Didier 3...(y a un problème, mais lequel?)

après un resto chic,

un pic-nic pas chic pour compenser...
(oooh, la belle jupe guatémaltèque...mais d'où vient-elle?)

Malo tape l'incrusteaaargh, je l'aurai, le gringo....
 
des supportrices hystériques et déchaînées

On passe 2 jours de rêve à Akumal, et c'est l'idéal pour terminer la partie "sac à dos" de notre voyage, car c'est déjà la fin de nos 2 mois en Amérique centrale...

Pour aller à l'aéroport de Cancun, on la joue à l'américaine: pas de bus baroude, mais un taxi pendant 1h15.. Le chauffeur, adorable, est la dernière personne avec qui on peut parler espagnol, snif. Aucuns de ses clients ne l'auront jamais autant saoûlé de paroles et de questions...

Cancun Playa

Dong, Dong... L'heure des trop meilleurs et des pires nuls souvenirs a sonné.

LES TOP 1 :
Lou: le snorkelling à Caye Caulker (Belize).
Heidi: le snorkelling à Caye Caulker (Belize).
Malo: la plongée à Cozumel (Mexique).
Didier: Tikal (Guatemala).
Brigitte: les rencontres improbables (avec les indiens de Zinacantan et de Chamula au Mexique, les hommes de Solola et la grand-mère tz'utujil au Guatemala, les rastas, les mennonites et le lamantin au Belize).

LES FLOP 1:
Lou: son mal d'oeil à Chichicastenango (elle pleurait tellement qu'on a failli l'emmener à la clinique).
Heidi: sa mauvaise nuit à Flores (trôchô)
Malo: son mal de ventre à San Cristobal.
Didier: les disputes inutiles des enfants...
Brigitte: la chaleur humide, sur toute la côte et dans la jungle.

19. Tulum, Mexique

Un dernier petit coup de bateau, taxi, bus, frontière, minibus et bus = 12h de trajet, quand même, jusqu'à Tulum.
On retrouve le Mexique, la côte caraïbe turquoise et l'espagnol con mucho gusto. On venait de s'habituer à dire Hello au lieu de Hola, il faut se ré-habituer à dire Hola au lieu de Hello. On s'emmêle un peu les pédales..

Frontière Bélize-Mexique: pfffffff....même pas drôle...on s'est un peu ennuyés...Les douaniers sont très aimables et la taxe est officielle, on peut même plus discuter... Finies, les parties de rigolade à la douane, Solange...

On dort d'abord une nuit à l'auberge de jeunesse de Tulum Pueblo dans un dortoir-lits-superposés. Ici, c'est à la djeun: si tu commandes un pancake ou une omelette pour ton petit dèj, ils te filent de la pâte ou 2 oeufs et t'indiquent la direction de la gazinière.

petit dèj entre djeuns avachis

Tulum a beaucoup changé...fini les bungalows roots sur la plage avec le hamac et le sol en sable. Il en reste quelques-uns, mais leurs prix ont quadruplé...

les derniers bungalows roots de Tulum:
 le concept sol en sable est aujourd'hui ringard, Solange, les nouveaux routards bios veulent de l' immersion totale régénérante sous le sable.

puisqu'on vous dit qu'on vous attend!... tout est prêt...

correcte, la plage

Sur le reste de la plage: des km et des km d'hôtels chics, pas vraiment budget routard.. La recherche sera encore longue et chaude (4h30...), mais on finira par dégoter ce mortel petit bungalow pour 3 nuits...

dehors

dedans

et en plus, y a une baignoire organique...

Ok, là, on vous la joue paradisiaque, mais la vérité vraie, c'est qu'on a passé des nuits "trop horribles" dans ce bungalow, à cause des moustiques et de la chaleur... Y a bien des moustiquaires, mais elles sont toutes trouées... Y a bien un grand fan (ventilo), mais ces gros bouffons de mexicains coupent l'électricité toute la nuit...

    
la nuit: fait 10 fois trop chaud...    le jour: fait 1000 fois trop chaud...

    
petite rencontre sur la plage    des conditions de bloggeuse difficiles...

une maison pour les bernard-l'ermiteune partie de président

une chips chacun pour l'apéro

Au Mexique, comme au Guatemala et au Belize, on a eu un peu de mal avec la nourriture... Les frijoles (haricots rouges) dans tous les plats, dès le petit dèj, c'est moyen notre truc... Quant à la farine de maïs, avec laquelle ils font les tortillas (galettes), et que l'on retrouve dans tous les tacos, quesadillas , empanadas et compagnie, faut aimer...Quelques bonnes âmes cuisineront pour nous avec de la farine de blé, et ça change tout. Mais les enfants finissent souvent avec des pizzas, spaghettis ou hamburguesas.. Bonjour la découverte culinaire...
Sinon, tous les 100 mètres, on trouve des petits magasins de chips et de sodas...Il y a même des supermarchés qui ne vendent QUE des chips et des sodas...(et dans le Yucatan surtout, beaucoup de petits mexicains suivent les pas de leurs voisins américains vers l'obésité). Bref, c'est dur de trouver du bon pain, du fromage, du jambon de porc, de la viande et même des légumes verts.

c'est moins cher de prendre un taxi A/R pour aller manger des tacos à Tulum Pueblo que d'aller au resto à Tulum Playa...

Tulum est connu pour ses ruines mayas, une petite forteresse en pierres dont le principal intérêt est la situation carrément gorgeous sur une petite falaise surplombant l'eau turquoise. Le site aussi a changé, on ne peut plus grimper comme des chiens fous sur les ruines, il faut suivre un petit chemin à toutous bien sages comme chez Ikéa... Sauf qu'on est encore les seuls toutous car on s'est levés tôt car on est des toutous malins..
C'est aussi d'ici que les mayas ont vu débarquer les vaisseaux espagnols en 1518. Ça a dû leur faire tout drôle...


le chemin à toutousdes iguanes maousses costauds, y en a partout...

jbeurvzchmeurg....grlmmgrmmumfff....

youhooouuuuu!.........Déédéééééé!.........

30 mn + tard, on comptera 77 touristes sur cette plage, et 24 dans l'escalier...

un bain divin, unique et inoubliable devant les ruines de Tulum

un népoux divin, unique et inoubliable devant les ruines de Tulum (faut bien le dire de temps en temps..)

Au Mexique, la grosse mode, c'est de se baigner dans des cenotes. Ce sont de grands trous-grottes remplis d'eau, et c'est bô. Et comme on est des it-fashion-victims, on s'y précipite, avec nos petits bikinis Prada.

El Gran Cenote


oulala, ho, ha, j'ai peur, au secours

18. Caye Caulker, Belize

Caye Caulker (prononcer Kikokeur) est une petite île (décidément, tout est petit ici) de 7km sur 600m au large de Belize City. Il n'y a pas de voiture, juste des voiturettes de golf et des vélos, la route est en sable, les gens sont pieds nus.





Comme à Belize City, encore une grosse galère sous un caniard d'enfer pour trouver un hôtel...on mettra 4h... Au Belize, tout est "fort dispendieux", comme dirait une routarde québécoise. Les hôtels sont hors de prix, ou nuls. Ou les 2 en même temps. Les restos aussi. Comme à Belize City, on finira au supermarché pour acheter de quoi faire des sandwichs....(on n'en peut plus du pain de mie....)

hôtel fort dispendieuxhôtel fort complet



Le soir, on va au Split. C'est Zeplésstoubi in Kikokeur.
Au nord, l'île a été coupée en deux par Hattie, cela a formé "The Split", une espèce de petite plage un peu pourrie. C'est là que tous les routards de l'île s'agglutinent le soir pour regarder le coucher du soleil, en buvant une tequila au Lazy Lizard, et en écoutant du reggae à fond la caisse. Cool, mec.

the jump at the Split

The Lazy Lizard let's drink and dance together brother

rasta-boat


Le Belize est un spot bien connu des plongeurs, et la grande classe, c'est d'avoir "fait" le Blue Hole, un trou de 300m de diamètre en pleine mer. On est juste à côté, mais on ne reviendra pas avec la grande classe, car ici les plongées aussi sont fort dispendieuses, et on a oublié la carte Gold de David Beckham dans le tiroir de ma table de nuit (naaan, Caroline et Laurent, j'rigoooole, ne cherchez pas...).

the Blue Hole

Et puis pas la peine de plonger avec des bouteilles au Belize, le snorkelling (palme-masque-tuba) est déjà HUGE !...
On prend une journée de snorkelling sur 5 sites différents de la barrière de corail, avec 1 guide, 2 australiens et 1 canadienne (toujours pas de français...Au fait, ça existe encore, les français? Ou vous avez tous été capturés par Gargamel??)



Chaque site a sa faune.
1er site: des pêcheurs jettent des déchets de conques depuis leur barque: autour, il y a entre 25 et 30 énooormes stingrays (raies armées) mesurant jusqu'à 2m50 de long.....et une grooosse tortue de mer qui vient nous chatouiller le masque...On a pied, mais la règle d'or en plongée est de ne jamais toucher les animaux ni les coraux; on doit donc s'allonger au-dessus de tout ce petit monde, et c'est dur de les éviter ...Incredible!

stingraysred turtle

2ème site: un mérou noir de 1m sous le bateau, et 2 grosses murènes qui se battent!

grouper fish and jackfishesgreen moray

3ème site: gros méli-mélo de 5 ou 6 requins-nourrice et de stingrays qu'un voilier nourrit, ce sont les "premiers requins en liberté" des filles.

nurse shark

4ème site: superbe "coral garden" avec poissons tropicaux et tortues.

5ème site: the best one. On part pour la deuxième fois à la recherche de "manatees" (= lamantins), et on tombe nez à nez avec un gros lamantin de 3m, qui flotte dans le grand bleu, et s'approche à 50cm de nous pour nous faire une grimace (pas de panique, ils sont herbivores...) MAGIC !!

manatee ( les filles: "oooh, il est trop mignon...")
 
et en plus, on voit des dauphins en revenant...

Caye Caulker serait un petit paradis si:
- tout ne coûtait pas 100 dollars.
- il ne faisait pas 50 ° à l'ombre.
- il y avait des vraies plages.

 pas terrible pour se baigner, les alguesterrible pour avoir la paix, les cocas