14. Antigua, Guatemala

Chichi-Antigua : encore 2 chicken bus de folie.
Antigua est la plus belle ville du Guatemala, voire d’Amérique Centrale. Antigua était la capitale du Guatemala et s’appelait Santiago, mais en 1717, un tremblement de terre l’a détruite. Elle a été reconstruite, mais pas de bol, en 1773, un autre tremblement de terre l’a re-toute détruite… Fatigués, les espagnols ont déménagé leur capitale à Ciudad Guatemala. Santiago devient donc La Antigua (= l’Ancienne capitale).
De petites maisons basses et colorées aux toits de tuiles, des rues pavées, des patios fleuris à fontaines, des arcades coloniales, de vieilles églises et couvents, un plan de rues quadrillé, des écoles d’espagnol et de salsa, et des volcans tout autour… ça ressemble à …… à …… San Cristobal au Mexique, gagné ! (y en a 2 qui suivent).
C’est donc aussi un repaire de gringos.


la Catedralel Parque central

el Arco

la iglesia San Franciscola iglesia de la Merced

el convento de la Mercedel convento de las Capuchinas

Pendant que certaines batifolent dans la rue...

...d'autres triment sec.relais de panier : a-llez, fran-ces-ca, a-llez, fran-ces-ca!!

Sur les 37 volcans du Guatemala, 3 sont actifs, dont le volcan Pacaya. On se lève à 5h pour aller l’escalader avec une petite bande de routards. La dernière éruption du Pacaya a eu lieu il y a un an, le 27 mai 2010, et a tué un homme + tous les animaux et cultures du coin. Mais en ce moment, il n’y a pas de coulée de lave, au grand désarroi de Malo.

vue sur les volcans el Agua, el Fuego y el Chepacoa

la montée sur le Pacaya, sur des cailloux de lave séchéecourage les gars, on est avec vous

il fume

Haroun Tazieff qui passait par làle sol et les trous sont chauds


...on ramène lequel ?

et c'est reparti...

(plusieurs d'entre vous nous ont dit qu'ils n'avaient pas réussi à laisser de commentaires sur le blog; on ne comprend pas pourquoi, car on a fait un essai et ça a marché. Ca doit bugger de temps en temps...merci quand même!)

13. Chichicastenango, Guatemala


On rate le bus direct Pana-Chichi (un bus sans horaires, difficile de ne pas le rater) et prenons 3 bus différents. A chaque changement c'est le même cirque: nos sacs passent d'un toit de bus à l'autre plus vite que nous, qui sommes poussés dans le 2ème bus par les rabatteurs qui hurlent leur destination. Le bus est déjà archi-bondé, mais il faut trouver 5 places, ou voyager debout dans le couloir. On a de la chance quand on est assis sur une fesse, sauf qu'à chaque virage (et en montagne il n'y a que ça), on se retrouve sur zéro fesse mais on reste en position assise en attendant que le prochain virage nous fasse revenir sur la banquette..
Un agent de voyage nous dira: "Quoi, vous voyagez en chicken bus? Mais c'est dangereux!". On ne voit pas bien ce qu'il y a de dangereux à voyager avec nos enfants sur les genoux, nous-mêmes étant sur les genoux d'une mama indienne....Il a dû confondre "dangereux" et "très inconfortable"...
Ce qui est bizarre, c'est que sur la quinzaine de chicken bus qu'on a prise, on a jamais vu un seul blanc...mais comment se déplacent-ils?

Pour être immergés dans le pays, c'est sûr qu'on est immergés dans le pays...


On arrive exprès à Chichicastenango la veille du marché pour assister aux préparatifs, soit-disant d'une effervescence extraordinaire à la nuit tombée, avec les indiens quichés qui dînent à la lueur de feux de bois et dorment sur leur couverture. On se pointe donc sur la place du marché à la nuit tombée: 2 pelés et 3 tondus, quichés, certes, qui mangent des tortillas, mais ni feu de bois ni couverture... Je demande à un tondu quiché où il va dormir ce soir, il a l'air étonné et répond : "En mi casa!". Ben oui, suis-je bête. A 22h30, il n'y a plus personne... On a dû se tromper de page dans notre guide...


les femmes tapent les tortillas dans leurs mains

indiennes à lunettes...

Chichicastenango est le marché le plus connu du Guatemala. C'est ici que sont tous les touristes (et encore, il n'y en a pas des masses, cause saison basse).
Les enfants ont adoré ce marché. Même Malo, élu 1er Rouspéteur sur les marchés, ne veut plus en partir. Les allées ne sont pas trop étroites, c'est tranquille, on respire et il y a plein de belles choses...


ici au moins,les couleurs

ne fontpas peur....




la fameuse église Santo Tomas, où ont lieu bcp de rites mayas

le petit cireur de pompes de flics réclame 5 quetzales pour la photo



2 indiennes quichés qui ne veulent pas être prises en photo

12. Panajachel, Guatemala

4 jours à Panajachel, village touristique au bord du bô lac Atitlan, au milieu des volcans. Le lac est malade, recouvert de filaments marronnasses, on ne peut pas se baigner... Encore un coup des phosphates...

Pana côté lacPana côté ville

On trouve une petite chambre dans une petite pension tenue par une petite famille d'indiens. Il y a surtout la fille, la mère et la grand-mère. On partage la cuisine de 2 mètres sur 3 avec elles.

avec Sebastiana, la mère, qui lave son habit traditionnel aujourd'hui, pas d'bol.

          
on est tout en haut        desayuno sur notre terrasse

Heidi et Capricio, la star de l'hôtelEt pour pas faire de jalouses, Lou et Capricio, toujours la star de l'hôtel

On prend une barque pour visiter des villages au bord du lac: Santiago Atitlan, San Pedro et San Marcos.


Santiago est encore un village en béton, mais ses habitants, des indiens mayas tz'utujil sont "trop stylés". Les femmes, comme ailleurs, n'aiment pas les photos, et apprennent à leurs enfants à se retourner dès qu'ils voient un appareil. Tant pis, je me concentrerai sur les hommes (hé hé). Ils ont aimablement accepté de vous présenter la collection "Printemps-été Tz'utujil 2011".

    
une harmonie parfaite de rayures et de carreaux,    une taille élégamment soulignée,

    
une coupe délicieusement ajustée,    des broderies délicates et chatoyantes,

    
une résistance des matières exceptionnelle,    ...la classe, tout simplement.

A Santiago, les grand-mères aussi sont trop stylées.
Certaines, comme celle-là, dénichée dans sa cour, portent encore le tocoyal, mais ce sont peut-être les dernières. Les djeunes ne veulent plus le porter (4 mètres de bandeau sur la tête...même toi, Solange, tu laisserais tomber..)


croquignolette, la abuela tz'utujil, non?

Hop, un ptit coup de barque et on arrive à San Pedro La Laguna.

San Pedro


"Si tu diffères de moi, Frère (ici, Soeur), loin de me léser, tu m'enrichis".
Antoine de Saint Exupéry
(voilà qui relève un peu le débat...)
 
 
olala, le débat s'envole carrément, là...."Seul Jésus peut changer ta vie".  Et Supercroix Mégaperles, alors??

Le Guatemala est plus pauvre que le Mexique. Ici, on ne passe plus inaperçus, les gens nous regardent. Mais ne nous parlent pas. Les indiens (60% de la population) sont très réservés, c'est à nous d'aller vers eux. Ce que je passe mon temps à faire ( puisske vous n'êtes pas là et qu'on est toujours les seuls touristes partout, faut bien que je trouve quelqu'un à qui parler..). Une fois amadoués, ils sont super gentils. Pour les enfants, le contact reste un peu difficile.
Ca change de l'Asie, où on avait des copains partout. Les asiatiques nous regardaient, nous souriaient, nous touchaient, nous posaient 10.000 questions, rigolaient avec nous et nous prenaient même en photo. On étaient des vraies stars.
Ici, le copain se mérite.

mon copain bien mérité du bus, adorable et finalement bavard....ok, j'avoue, je me suis jetée dessus car c'est un homme-solola.....

Vendredi, c'est jour de marché à Solola. Des centaines et des centaines d'indiens (sans exagérer) qui se bousculent dans des allées minuscules, et au milieu de la grosse cohue....seulement 5 pauvres gringos...devinez qui. On ne comprend toujours pas pourquoi il n'y a aucun touriste ici, car le marché est vraiment incroyable et super authentique. Et surtout, c'est le village des hommes-solola, mes chouchous. Ils ont tous fait un stage chez Jean-Paul Gauthier à Paris. La jupe-couverture sur le pantalon rouge rayé et brodé, le petit sac macramé en bandoulière, c'est de l'avant avant-gardisme gardisme.     
Il y a 20 ans, je leur avais acheté un de leurs pantalons. Pas super fastoche à porter à Suresnes, mais je l'adôôre.



et pendant ce temps-là, les femmes font les soldes...

pas pu résister...

avec Maria
 On veut redescendre à Panjachel à pied, mais il parait qu'il y a des bandes armées dans la montagne qui attaquent les touristes. Ok on rentre en bus.