17. Belize city, Belize

Quelques collectivo, taxis et bus plus tard, nous voilà au Belize, l’ex-Honduras britannique.

Chouette, une frontière ! Un nouveau chapitre ! «La douanière guatémaltèque de Melchor ». Elle nous réclame une taxe de 100 quetzales, je lui demande pourquoi (j’adôre…). Celle-là manque un peu d’imagination… elle répond que finalement, c’est gratuit pour les enfants, et la taxe passe direct à 40 quetzales. Je lui dis qu’il n’y a pas de taxe à payer, elle nous rend les passeports en soupirant à peine…Très décevante, la douanière de Melchor …
Mais où sont passés les vrais douaniers pourris, ceux qui ne lâchent pas l’affaire, qui menacent d’appeler « le chef de la police » et de nous mettre en prison ? Pas encore rentrés de leur stage en Afrique, sûrement.

vendredi 3 juin 2011, welcome to Belize

Le Belize est un minuscule pays de 300 km de haut sur 100 de large, dont les 3 /4 sont recouverts de jungle. Ici pas d’infâmes conquistadors espagnols, leurs bateaux n’ont pas pu accoster à cause de la grande barrière de corail qui borde la côte. Ce sont les pirates qui s’y sont d’abord installés, pour attaquer les vaisseaux espagnols, puis les anglais, qui ont fait du Belize une de leurs colonies de 1862 à 1981.
Il y a beaucoup de noirs garifunas, mais aussi des créoles, des descendants de mayas, des chinois, des indiens, des métis, quelques blancs. Et on parle anglais. Ça fait bizarre, tout ça, en pleine Amérique centrale...

endormis en plein milieu du Notre Père....

 Au Belize, il y a aussi……..ce qui m’a le plus impressionnée de tout ce voyage (pareil y a 20 ans) ……..le suspense est lourd…………. : Les mennonites !
Ils sont carrément surréalistes.
Les mennonites sont des européens blancs, souvent blonds, et sont 5000 à vivre à l’ouest du Belize. Les hommes portent des chapeaux de paille, des chemises à carreaux, et toujours des bretelles ou des salopettes noires, les femmes des robes longues à manches longues rose ou bleu layette et des fichus sur la tête. La petite Maison dans la Prairie, quoi. On en croise une bonne dizaine sur la route, avec leurs carrioles à chevaux. Les hommes ont des barbes taillées en pointe.
« Mais que font-ils ici ? » se questionne la foule en délire (c’est vous, la foule en délire se questionnant, je vous signale, mettez-y un peu plus d’entrain…). Au XVIème siècle, en Allemagne, un certain Menno Simons prône un retour radical à la pureté originelle de la Bible. Des purs et durs du protestantisme. Ils émigrèrent aux USA, Canada, Mexique et Belize. Super prudes, puritains et ascètes, ils vivent coupés du monde (« Witness », avec Kevin Costner, vous avez vu ?), se marient entre eux (d’où quelques visages vraiment atypiques…) et parlent un « bas-allemand »… La famille Ingalls au milieu des rastas qui se trémoussent torses nus sur du reggae, le Belize fait quand même très fort…
Malheureusement, la photo du mennonite est un trophée d’une extrême rareté, que je ne rapporterai pas cette fois-ci…Pour vous, voilà donc 3 petits clichés trouvés sur internet, ils sont exactement comme ça.


"You're a sexy girl, a sexy girl, you're a reeeeally sexy girl.."

Belize City est l’ancienne capitale du Belize, mais c’est tout petit. (En 1961, le cyclone Hattie la réduit en miettes, la capitale déménage à …Belmopan. Ça, c’est pour notre jeune ami Florian…)

Même le terminal de bus est rasta

Les maisons en bois, plutôt bien délabréesLA Poste de Belize City

Avant de partir, on a entendu 100 fois : « Quoi ? Le Mexique ? Le Guatemala ?? Le Belize ??? Mais c’est dangereux ! ». A aucun moment dans ces 3 pays on ne s’est sentis en insécurité. Au contraire.
Même à Belize City, réputée not safe du tout, on rentre à pied la nuit par un quartier craignos de maisons déglinguées avec des blacks tous plus ou moins imbibés ou fumés, et on est accueillis par des grands « Hi, my friends ! How are you ? »...

"the ghetto", comme l'appelle Bow, notre copain du jour

Bow fait un peu de rangement chez lui


La maison de Bow, bien rangée maintenant

Les rastas sont vraiment de bons copains (Je les aime d’amoûûr. Allez, une petite confidence : j’en ai toujours eu un gros, pieds nus sur la plage qui écoute du reggae, à l’intérieur de moi - là, vous vous dites que moi aussi j’ai fumé la moquette - Pas d’bol, j’ai jamais vu de moquette ici). Ils sont sympas, super ouverts, gais, drôles, cools, ils adorent les enfants. Ils prennent la vie du bon côté, quoi.

çui-là a déjà 8 enfants, si si c'est vrai

çui-là dit "Yeah man", si si c'est vrai

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