11. Quetzaltenango, Guatemala

1h de taxi pour Pochutla + 1h d’attente à la gare routière + 12h de bus de nuit pour Tapachula + 1h de collectivo bondé pour Hidalgo + tuc-tuc pour la frontière + marche entre les 2 postes-frontière + tuc-tuc pour la gare routière de Tecun-Uman + 1h de chicken bus pour Coatepeque + 1h d’attente dans le bus surchauffé + 2h30 de chicken bus pour Quetzaltenango + 2h de galère pour trouver un taxi et une banque ouverte le dimanche =  22h de trajet…… (pour quelques centaines de kilomètres..) (et pas un seul gringo, c’est une frontière trop paumée..)

dimanche 15 mai, bienvenidos a Guatemala!

tuc-tuc mexicaintuc-tuc guatémalteque

Félicitations aux enfants qui n’ont pas bronché, car c’était vraiment épuisant et pénible… Surtout l’arrivée au Guatemala, où tout se complique. Fini le Mexique organisé. Ici, il n’y a plus de gare routière, plus de guichets, plus d’horaires, plus de bus luxe (adieu TV-WC-AC)… c’est le souk total.
Les bus sont en pagaille dans la rue, les rabatteurs nous sautent dessus pour nous mettre dedans, nous arrachent nos bagages qu’on ne contrôle plus (sur le toit ? dans la soute ?), il faut marchander le prix du billet (forcément doublé pour nous), s’entasser à 4 sur une banquette de 2 sur une fesse, tout en laissant un passage pour les 50 petits vendeurs de tout et n’importe quoi, les mendiants, les estropiés (il y en a beaucoup) et les évangélistes qui passent en hurlant, et enfin attendre que le bus soit plein pour partir…
Bienvenidos a Guatemala…

gare de chicken bus

top moumoute le bus

C’est la foire, mais ça a du charme, évidemment… Les bus guatémaltèques sont d’anciens bus scolaires américains (encore jaunes ou repeints de toutes les couleurs, top !!), sauf qu’aux USA, sur une banquette, il y avait John and Kate et leurs petits cartables, et ici sur la même banquette il y a Benito, Roberta, Emilio y Antonia, et leurs poulets… (ah, elle steak hachée là, la mama et son poulet !)
En plus, ils sont quasiment tous indiens ! avec leurs costumes de ouf ! Top top !



Pourquoi les frontières sont-elles toujours des repaires d’arnaqueurs ?
Côté Mexique, les tuc-tuc nous déposent n’importe où et nous réclament + de pesos pour aller jusqu’à la frontière.
Côté Guatemala, les tuc-tuc nous déposent aussi n’importe où et nous réclament + de quetzales, mais pour nous laisser là …
Quant au douanier guatémalteque………il nous demande de payer une taxe. « Pourquoi ? » « Euh, parce qu’on est dimanche »… Les douaniers corrompus, c’est mon truc… Il ne sait pas que j’écris un guide « Corruption : How to win the fight ». Il me manquait justement le chapitre « Le douanier de Tecun Uman ». Il va vite s’en rendre compte et ravaler gentiment sa taxe du dimanche.
On a pourtant toujours trouvé les mexicains très sympas, toujours prêts à nous aider, et aussi super honnêtes, ce qui est muy muy agradable (une vraie bouffée d’oxygène, après les égyptiens…)

Quetzaltenango ( = Xela, dire Sheila), 2ème ville du pays: moche et sans intérêt...

On prend le bus pour le village de Zunil: c'est pas mieux...une ville entière en parpaings! Sauf l'église et le cimetière.







Les guatémaltèques adorent Maximon (ou San Simon). C'est un saint, ou plutôt une idole, qui aime l'argent, l'alcool et les cigarettes (il n'est pas reconnu par l'église catholique. ben pourquoi?).
A Zunil, il est représenté par un mannequin en plastique, avec cravate et ray-ban. Les fidèles claquent des doigts, font tourner des bâtons autour d'eux et de leur famille, lui offrent des pièces, le font fumer, et même boire: Maximon (dire Machimone) bascule en arrière, et a un tuyau dans la bouche qui arrive dans une bassine sous son fauteuil... Il change de maison tous les 28 octobre, en grande procession.

il fume

pick-up pour les sources chaudes de GeorginaFuentes Georginas

3 bassins d'eau brûlante à + de 40° dans la montagne, impossible de mettre un pied dans le + chaud...


10. San Augustinillo, Mexique   

Dans le guide du Routard, on lit: "Au petit village de San Augustinillo, vous trouverez plein de familles, européennes en particulier". Quoi? Vite, on fait nos bagages, 3h de route, San Augustinillo nous voilà!
Pendant nos voyages, ce n'est pas la France qui nous manque, mais les français, et depuis qu'on voyage avec les enfants, les familles de français...(en espagnol et en anglais, nos conversations sont vite limitées, surtout celles des enfants..) On n'a pas croisé de français depuis la jungle, il y a environ 1 mois..Quant à une famille, c'est dans nos rêves les + fous...une denrée grave trop rare...
Arrivés sur la plage, on n'en croit pas nos yeux: il y a 2 petits blancs! les premiers! Mais ils sont espagnols, et bébés, jugés donc "pas intéressants" par nos enfants...
Tant pis pour la famille.

San Augustinillo

A San Augustinillo, c'est la mode des bungalows écologiques, tenus surtout par des gringos (blancs) légèrement new age.
Sur leurs sites, on lit: "Les lignes circulaires et intimes de ta cabane organique (cékoi, une cabane organique?) encouragent l'éveil de tes sens, le sol caresse tes pieds, ta chambre jouit d'un espace en spirale t'invitant à la contemplation...installé commodément sur ta terrasse privée, tu t'abandonneras aux mains expertes de Claire et son massage aromathérapique relaxant...(ça, c'est pour Dédé. Et moi?)... David (faut voir la photo du bellâtre musclé..) sera ton compagnon de snorkelling après t'avoir fait redécouvrir tes sens en forêt".(ah. ok. ça c'est pour moi). Tout un programme...
Dès qu'on arrive sur la plage, on tombe sur le bellâtre, mais euh, comment dire, finalement on choisit un hôtel en construction qui ne caresse pas les pieds, avec une vraie douche et pas une louche dans une bassine, avec de l'eau dans les wc et pas de la sciure, à 400 pesos et pas 1200...
Tant pis pour Claire et David.

la gardeuse de bagages, pendant que papa et maman visitent les hôtels organiques

notre hôtel sans nom, vide.

la vue du balcon, correcte


On a aussi dérangé un autre hôtelier, d'abord en plein joint (et yeux tout rouges), puis en plein pont, position de méditation dans sa chambre immense surplombant la mer...Il nous fait visiter une super chambre organique avec terrasse sur la mer, mais un détail nous chagrine...il manque un mur entier...Non non, ils ne sont pas en travaux, c'est juste histoire d'être en communion avec la nature et de mieux méditer face aux éléments...
Et nos ordi-appareil photo-DS-portable, ils vont aller méditer chez le premier lascar qui se balade sur la plage? On doit être un peu trop matérialistes pour le concept, ou on a pas encore les yeux assez rouges...

retour de pêche aux requinsun requin-marteau!
très bonne pêche

Miguel y el tiburon

Brigitte Bardot, si tu nous regardes,...et bien ne regarde pas
Difficile de quitter le Pacifique, surtout quand on pense au trajet qui nous attend, direction Guatemala...

en attendant le taxi collectif

9. Puerto Escondido, Mexique

7h de camioneta-à-fond-la-caisse sur une route de montagne qui tourne-maman-je-me-sens-pas-bien- assied-toi-à-côté-du-chauffeur-mon-chéri (x3).
Puerto Escondido, petit port de pêche enfoui dans les cocotiers sur la côte Pacifique, et surtout 3ème spot de surf mondial, grâce aux grosses vagues de la plage de Zicatela, où on s’installe pour une petite semaine…



Le choc en sortant de la camioneta climatisée : à 22h, il fait 34°, et surtout une humidité de bête furieuse…Vite, un hôtel ! On retrouve la position étoile de mer sur les lits, mais même sous le ventilo à fond, c’est intenable… Demain, on cherche un hôtel avec clim. On est pas très clim, mais là, c’est juste une question de survie….
Comme à Oaxaca, après une nuit dans une chambre nullosse tous entassés, on trouve le lendemain un super appartemento (ici, un bungalow) avec salon et cuisine privados, négocié pour moins cher que la chambre nullosse. N’importe quoi, ces prix d’hôtel… Faut dire qu’on est en basse saison, et qu’on est souvent les seuls dans des hôtels vides…

encore mieux qu'à la maison...

La journée, il fait 36° au moins. Normal, mai est le mois le + chaud de l'année en Amérique centrale. Et en juin, il pleut. C’est évidemment les mois qu’on a choisis pour venir ici... super inspirés, les mecs…
Et hop, tournée générale de boutons de moustiques !

"Jeune fille aux cactus"dans notre cuisine (un bon 8 cm...)

Les épreuves de surf du World Master Championship commencent en août à Puerto Escondido. Ça nous laisse 3 mois pour nous entraîner. Malo loue un surf, mais « la vague casse trop vite », il le rend. Il préfère en général s’entraîner à Hawaï... Il se concentrera sur le moorey.
(Bon, en vrai, ils disent tous les 3 que c’est + dur que dans les Landes, qu’à Bali et qu’en Australie… gosses de riches, va.)



18h sur la playa principale, c'est l'heure de pointe des mooreys

Journée-type à Puerto Escondido :
Petit dèj sur notre terrasse - Moorey dans les vagues - Piscine passk’on en peut plus des vagues - Déjeuner sur notre terrasse - Devoirs ou sieste dans le hamac, selon l’âge - Moorey dans les vagues jusqu’au coucher du soleil - Piscine passk’on en peut plus des vagues – Supermercado - Dîner sur notre terrasse - Piscine passk’on en peut plus de la chaleur - dvd sur l’ordi.
Varié, quoi.

La journée-type en images, pour ceux qui ne lisent pas les textes:

la plage de Zicatela est réputée très dangereuse (en lettres capitales dans le Routard), à cause du fort ressac...
on ne les quittera pas des yeux d'une semelle....
déjà de la bonne vagounette, pour des petits chouminous...dédé, tu vas les chercher?

ouf, la piscinebuffet de salades tropicales...

les devoirs, où on peut s'installer...

Jean-François au repos (ça se fête!)on se croirait en Asie


Lou dans la machine à laver, programme essorage

le fameux "Mexican Pipeline", comme ils disent


courses au supermercado

buffet de spaghettis tropicauxsalle de ciné

On en profite pour remercier nos bons amis les Ducrocq, pour nous avoir filé toute leur filmographie (un tour du monde avec ses enfants, ça aide pour savoir exactement ce dont les copains ont besoin..). Après une série Pierre Richard, on attaque une série Belmondo. Très années 80…

la plage de Manzanillo" SS in Mexico, toulou, toulou
Sous une paillotte en paille, toulou, toulou
J'siffle un jus de coco, toulou, toulou
Avec paille..."
Gainsbourg (à peine revisité)

bonne pêcheaïeaïeaïe, les couvertures mexicaines....j'les veux toutes!!

évidemment, que c'est moi, quelle question....

je ramène lequel ?